Identité éthique et identité chrétienne. Expérience spirituelle, pratiques sociales, et visée universelle

par Alain THOMASSET

janvier-mars 2007 - tome 95/1

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Quelle interaction y a-t-il entre l’engagement éthique des sujets et leur appartenance à une communauté chrétienne ? Dans cet article, A. Thomasset tente de mettre en évidence le fait que ces sujets usent d’un langage (et donc d’une vision du monde) qui invite à articuler à la fois une expérience spirituelle propre, et le souci d’un discours éthique commun. La particularité chrétienne la plus propre ouvre paradoxalement au service le plus universel. Plutôt que de monter la plausibilité théorique de cette proposition il s’agit de mettre en lumière la figure concrète qu’elle prend pour des chrétiens qui cherchent à rendre compte de leur expérience. A partir d’une vingtaine de témoignages, sont traitées plusieurs questions : comment la position éthique des personnes sollicitées rejoint-elle et entre-t-elle en dialogue avec les communautés chrétiennes, leurs croyances, leurs récits et leurs pratiques ? En quoi l’appartenance à une Eglise chrétienne détermine-t-il leur mode de relation aux autres et leur engagement dans la société ? En quoi cette détermination chrétienne apporte-t-elle une spécificité dans leurs comportements et ouvre-t-elle sur une position qui peut être qualifiée d’universelle ?

Ethical identity and Christian identity.

What is the interaction between the ethical commitment of subjects and their membership in a Christian community? In this article, A. Thomasset tries to show that these subjects use a language (and, therefore, a world view) that leads at once to a particular spiritual experience and to the concern for a common ethical discourse. The most distinctively Christian characteristic paradoxically opens onto the most universal service. Rather than show the theoretical plausibility of this proposition, the aim here is to shed light on the concrete significance it has for the Christians seeking to give an account of their experience. A number of questions are addressed based on twenty or so accounts: how does the ethical position of the persons questioned agree with and enter into dialogue with Christian communities: their beliefs, their stories, and their practices? How does belonging to a Christian church determine their way of relating to others and their involvement in society? How is this Christian characteristic specifically reflected in their behavior and open onto a position that could be qualified as universal?

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