L’apocalypse sans la promesse

par Michaël Fœssel

Janvier-Mars 2020 - tome 108/1

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FoesselMichaël Fœssel

 

L’apocalypse sans la promesse

Après avoir vécu dans un monde porté par l’idée de progrès, promettant des « royaumes sans apocalypse », l’humanité pronostique aujourd’hui rationnellement sa propre perte, et envisage un monde sans hommes, une « apocalypse sans Royaume ». Dans ces conditions, la continuité du temps, qui garantissait la possibilité de consolation, est brisée. Au fil conducteur des visions du monde générées par l’anthropocène et la collapsologie, on voit que les espérances humaines ne semblent plus être ouvertes à un dénouement collectif. Si les apocalypses-révélations se souciaient de rendre le monde plus juste et accueillant, chaque individu est désormais renvoyé à sa solitude avec pour ultime perspective une transcendance inhabitée.

The Apocalypse without the promise

After having lived in a world buoyed up by the idea of progress that promised “kingdoms without Apocalypse”, humanity today prognosticates quite rationally its own end and envisions a world without humans, an “Apocalypse without Kingdom”. In these circumstances, the continuity of time that guaranteed the possibility of consolation is shattered. Following the red thread of visions of the world generated by the Anthropocene and collapsology, we see that human hope no longer seems open to a collective outcome. Although these Apocalypse-revelations endeavour to make the world fairer and more welcoming, nonetheless each individual is now imprisoned in his or her solitude with, as the ultimate perspective, only an inhabited transcendence.

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