Pour une anthropologie de la différence

par Christoph THEOBALD

Juillet-Septembre 2014 - tome 102/3

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Christoph THEOBALD – Pour une anthropologie théologique de la différence
Une théologie qui voudrait faire entendre sa voix dans le débat actuel sur les deux différences majeures qui nous constituent – notre place parmi les vivants et notre bisexualité – et présenter la tradition chrétienne comme une véritable « source », devra accepter de refaire le travail d’interprétation que d’autres ont fourni sur ces questions, dans de tout autres conditions, au début du christianisme et à l’époque de la chrétienté. C’est ce que l’article esquisse à partir de la dimension eschatologique de notre expérience baptismale, bien mieux située pour rendre compte de nos différences que ne l’était le mythe des origines, plusieurs fois revisité jusqu’à ce qu’il trouve sa forme moderne. L’enjeu est de montrer ce que cette expérience eschatologique permet de discerner comme force d’humanisation et menace de déshumanisation au sein des systèmes de distinction et de relation, tels qu’ils se présentent aujourd’hui dans nos sociétés européennes.

Christoph THEOBALD – For a theological anthropology of difference
Any theology that wants to make its voice heard in the present debate over the two major differences constitutive of the human being – our place among all living creatures and our bisexuality – and present Christian tradition as a genuine “source”, will have to rework the interpretation that others have already provided on these issues, in entirely different conditions, in the beginnings of Christianity and during the medieval and early modern period of Christendom. This article will outline this challenge on the basis of the eschatological dimension of our baptismal experience, far better positioned to explain our differences than is an origin myth, reworked several times until it took on its modern form. The stakes involved include showing that this eschatological experience enables us to discern the forces of humanisation and threats of dehumanization within systems of distinctions and relationships, that exist today in our European societies.

 

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