Théologie des religions traditionnelles africaines

par René TABARD

juillet-septembre 2008 - tome 96/3

Diminuer la taille Augmenter la taille

Tout historien peut constater que durant très longtemps, personne ne parlait de « religion africaine » mais d’ « animisme » : les Noirs n’étaient pas matérialistes parce qu’ils croyaient que tous les êtres, animés et inanimés, avaient une âme. A notre connaissance, le terme de religions traditionnelles africaines (en abréviation convenue : R.T.A) fut utilisé pour la première fois lors d’un Colloque organisé en 1965 à Bouaké, en Côte d’Ivoire. Et cette expression, aujourd’hui communément admise, fut officiellement adoptée lors d’un autre Colloque tenu à Cotonou, capitale à l’époque du Dahomey, aujourd’hui appelé Bénin, en 1970. Le présent article entend proposer quelques considérations sur la manière dont les R.T.A. renvoient à des questions essentielles pour la théologie chrétienne. Ces deux appels adressés au monde africain ne seraient-ils pas une preuve, et de l’importance donnée aujourd’hui au fait religieux traditionnel en Afrique noire, et du questionnement qu’il pose au christianisme ?

René TABARD – Theology of African traditional religions

Any historian will notice that for many years, no one spoke of “African religion”, but of “animism”: Black people were not materialists because they believed that all beings, animate and inanimate, had a soul. To our best knowledge, the term African traditional religions (with ATR as the conventional abbreviation) was used for the first time at a colloquium organized in 1965 in Bouake, Ivory Coast, and this expression, which is generally accepted today, was adopted officially in 1970 during another colloquium at Cotonou, then the capital of Dahomey, present-day Benin. This article will propose some thoughts about the way in which ATR may bring up essential questions for Christian theology. Is this appeal to the African world not proof of the importance given today to traditional religious practice in Black Africa and to the questions it raises for Christianity?

Vous souhaitez lire l'article dans son intégralité