L’ultramodernité sonne-t-elle la fin de l’oecuménisme ?

par Jean-Paul WILLAIME

avril-juin 2001 - tome 89/2

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Il y a naturellement un point de vue sociologique sur l’oecuménisme chrétien, point de vue d’autant plus légitime que l’oecuménisme se décline au pluriel. Mais ce même point de vue renvoie inévitablement aux divers conflits qui sont à l’origine des différenciations confessionnelles; ainsi se trouve pour une large part fondée et révélée l’importance anthropologique de la différence catholico-protestante. L’auteur cite au passage les chiffres d’enquêtes révélatrices de consciences d’appartenance et donc d’identité, avec pour effet des différences dans l’oecuménicité du vécu religieux entre acteurs et organisations ecclésiastiques, ceci en raison d’un certain brouillage contemporain des différenciations confessionnelles. Par-delà les logiques de reconfessionalisations et de souci identitaire, l’auteur se demande si cette ultramodernité ne signe pas la fin de l’oecuménisme.

Jean-Paul WILLAIME. – A ultra modernity ringing the end of ecumenism ?

Naturally, there is a sociological point of view about Christian ecumenism, a point of view all the more legitimate as ecumenism has many varieties. But this same point of view inevitably points to diverse conflicts that are at the origin of confessional differences. Thus, the anthropological importance of Catholic-Protestant differences are, for the most part, founded and revealed. Along the way the author cites the numbers in surveys that reveal the awareness of belonging, and therefore identity. The consequence is the difference between how ecclesiastical actors and organizations live religion ecumenically. This is due to a certain contemporary blurring of confessional differences. Beyond the logic of returning to one’s confession and concern about identity, the author asks himself if this ultra modernity is not a sign of the end of ecumenism.

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