Le magistère dans l’histoire

par Jean-François CHIRON

octobre-décembre 1999 - tome 87/4

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Le « lieu théologique » qu’est le magistère de l’Eglise s’impose de plus en plus à la réflexion du théologien, du canoniste et, plus largement, de tout catholique averti en raison de documents nombreux et divers émanant du pape et des instances romaines. Tirant ses origines du concept de tradition en référence directe à l’expérience de foi, le Magistère est aussi le produit d’une longue histoire. Dans cette histoire, l’organe transmetteur allait prendre le pas sur la tradition transmise, avec prise en compte de la foi comme obéissance plutôt qu’adhésion et surgissement du concept de « foi ecclésiastique ». Au terme de cette histoire, une question se pose inévitablement : doit-on analyser ces évolutions (ou cette unique évolution, envisagée dans ses différents aspects) en terme de dérives ?

The Magisterium in history

The « theological site » that is the Church’s Magisterium is more and more a subject of reflection for the theologian, the canonist, and, more generally, fur every aware Catholic. This is especially due to the numerous and diverse documents coming from the Pope and other Roman sources. Deriving its origins from the concept of tradition in direct reference to the experience of faith, the Magisterium is also the Product of a long history. In this history the transmitting organ would take ascendancy over received tradition, with an account of the faith as obedience rather than adhesion, and the growth of the concept of « ecclesiastical faith. » At the term of this history a question is inevitably posed : should one analyze these evolutions (or this unique evolution, seen in its different aspects) in terms of going astray ?

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