Blondel 1913

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octobre-décembre 1998 - tome 86/4

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Le projet d’une apologétique que Blondel concrétise en 1913 dans Comment réaliser l’apologétique intégrale ? s’inscrit dans un contexte culturel français particulièrement riche et, de ce fait, complexe. Il est aussi marqué par un événement particulièrement grave, le décret romain du 5 mai 1913 suspendant les Annales de philosophie chrétienne dirigées par le P. Laberthonnière avec la collaboration de Blondel. L’auteur explicite d’abord le contexte de l’intervention de Blondel en 1913, contexte où les événements littéraires ont une grande part, mais où les incidences politiques marquées d’anticléricalisme, ne sont pas négligeables. C’est dans ce contexte que paraît l’ouvrage de Blondel qui veut montrer que le Catholicisme est un fait qui s’impose inévitablement, le point de vue de l’interlocuteur étant primordial dans ses exigences de raison et la variété de ses objections. Fondamentalement, la tâche de l’apologiste est de répondre aux questions difficiles que se pose l’homme qui pense. L’importance de l’ouvrage de Blondel, qui tient aux prolégomènes qu’il expose, provoquera paradoxalement de nombreux malentendus dont l’auteur expose les principaux, permettant de rétablir l’originalité et la force du projet blondélien.

Blondel 1913

The project of an apologetics that Blondel put together in 1913 in How to realise the integral apologetics ? fits into a French cultural context especially rich and, for this reason, complex. It is also marked by a particularly serious event, the Roman decree of May 5, 1913, suspending the Annales de philosophie chrétienne directed by Father Laberthonnière with Blondel’s collaboration. The author first describes the context of Blondel’s intervention in 1913, a context where literary events play a big part, but where political incidents, marked by anticlericalism, are not negligible. It is in this context that the work of Blondel appears. He wants to show that Catholicism is a fact that imposes itself inevitably, the point of view of the interlocutor being primordial in his demands of reason and the variety of his objections. Fundamentally, the work of the apologist is to answer the difficult questions that arise to the person who reflects. The importance of Blondel’s work, which is based on the prolegomena that he expounds, will paradoxically provoke many misunderstandings, of which the author exposes the principle ones, but allows the originality and power of Blondel’s project to be restored.

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