Facticité et Argumentation. Réflexions sur la méthode en théologie fondamentale

par A. E. VAN HOOFF

octobre-décembre 1998 - tome 86/4

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La théologie fondamentale a-t-elle vraiment atteint son « identité scientifique » ? Ayant pris la relève de l’apologétique tradiitonnelle, on est en droit d’exiger d’elle une seule méthode qui ordonnerait tout son discours. Grâce à l’apport de L’Action, on sait qu’en déterminant la façon dont la pensée rejoint la réalité comme son objet, la méthode décide de ce qui est pensable. En référence au schéma tripartite (demonstratio religiosa, demonstratio christiana, demonstratio catholica), l’auteur rappelle que Blondel proposait pour le renouvellement de l’apologétique, l’inversion du schéma. Ainsi, l’Église devait-elle devenir le premier objet de la démonstration. Une relecture de L’Action, et notamment du troisième chapitre, permet de saisir la nécessité de ce renversement, ce qui amène l’auteur à conclure que le véritable point de départ du discours ne se trouve pas dans le « il y a quelque chose » du début, mais dans le « C’est » final, dans le fait de l’unique événement du salut.

Facticity and Argumentation. Reflections on method in fundamental theology

Has fundamental theology really attained its « scientific identity ? » Having taken up the challenge of traditional apologetics, one has the fight to demand a unique method that puts order into all its discourse. Thanks to the help of Action, we know that in determining the fashion by which thought rejoins reality as its object, the method determines that which is thinkable. In reference to the tripartite schema (demonstratio religiosa, demonstratio christiana, demonstratio catholica), the author recalls that Blondel proposes the inversion of the schema for the renewal of apologetics. Thus, the Church ought to become the first object of the demonstration. A rereading of Action, and especially the third chapter, helps us to grasp the necessity of the reversal. This leads the author to conclude that the discourse’s true point of departure is not found in the « there is something » of the beginning, but in the final « It is », in the fact of the unique event of salvation.

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