La métaphore diabolique

par Alexandre GANOCZY

octobre-décembre 2001 - tome 89/4

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Qu’est-ce que parler du diable ? Psychologues, sociologues, écrivains ou philosophes se sont emparés de la question et y répondent diverse­ment. Mais plus précisément, que peut et doit dire la théologie scientifi­que dont la compétence se rapporte à une interprétation de la tradition biblique en tant que source et fondement d’énoncés dogmatiques, y compris ceux du Magistère ecclésiastique ? Après avoir examiné les écrits bibliques, et plus largement ceux du Nouveau Testament, après avoir interrogé l’enseignement dogmatique de l’Église qui, en comparaison, reste pauvre, A. Ganoczy dégage quelques grandes lignes de la recherche théologique en cours, précisant au passage les conditions pour rendre plausible une métaphore qui n’est pas un moyen de connaissance néces­sairement déficitaire. Car la métaphore « diable » rend compte d’un mystère pour la foi.

The diabolic metaphor

What does it mean to speak of the devil ? Psychologists, sociologists, writers and philosophers have taken up the question and answered in different ways. But more precisely, what can and should scientific theology say ? Its competence is related to an interpretation of biblical tradition as a source and foundation for dogmatic statements, including those of the Church’s Magisterium. After examining biblical writings, and in a larger sense those of the New Testament, and after questioning the dogmatic teaching of the Church, which, in comparison remains scanty, A. Ganoczy sorts out some important areas of present theological research. In passing he specfies the conditions that render plausible a metaphor that is not necessarily deficient as a means of knowledge. For the metaphor « devil » takes into account a mystery for the faith.

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