La pensée franciscaine médiévale. Un seuil majeur de la modernité ?

par Bernard FORTHOMME

Avril-Juin 2012 - tome 100/2

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B. FORTHOMME – La pensée franciscaine médiévale. Un seuil majeur de la modernité ?

Cette étude examine l’émergence de la voie moderne à partir de la pensée médiévale qui élabore une nouvelle conception de la rationalité comme liberté (dans la lignée scotiste) et une nouvelle optique touchant les relations entre l’être et le langage (dans la lignée du terminisme occamiste). Non seulement la volonté libre serait rationnelle, mais plus rationnelle que l’activité intellectuelle qui reste trop fascinée par le modèle de la nécessité ou par le destin naturel. Ce qui suscite une forme d’effroi chez certains esprits conservateurs, et plus encore une tentation d’y porter remède, car ils veulent y voir l’origine du subjectivisme ruineux non seulement pour la portée du discours théologique, mais pour la morale, le droit et la vie sociale et ecclésiale, voire la liturgie.

B. FORTHOMME – Medieval Franciscan thought. A major threshold of modernity ?

This study examines the emergence of the via moderna based on medieval thought, which created a new conception of rationality as liberty (in the Scotist tradition) and a new way of looking at the relationships between being and language (along the lines of Occamist terminism). Not only would free will be rational, it would be more rational than intellectual activity which remains too fascinated by the model of necessity or by natural destiny. This was to arouse a sort of fear on the part of some conservative minds and, what is more, the temptation to remedy the situation, because they saw in this the origin of a ruinous subjectivism not only as regards the impact of theological discourse, but for morals, law, social and ecclesial life, even for liturgy.

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