Peut-on parler de nature dans l’Ancien Testament ?

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avril-juin 2010 - tome 98/2

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Ne demanderait-on pas à la Bible de répondre à une question qu’elle ne se pose pas ? On ne trouvera pas en effet dans le corpus biblique un concept de nature aussi affiné et travaillé que celui que nous offre la philosophie grecque, mais plutôt une démarche inchoative qui oriente vers le concept. Si l’on accepte ces prémisses, on évitera le principal écueil où vient s’échouer la plupart des réflexions sur ce sujet en le remplaçant par le concept de création. Or, nature et création ne sont pas permutables, car leurs registres sémantiques ne se recoupent pas entièrement.
Après avoir déterminé le statut spécifique de la nature dans la Bible, cet article envisage les différentes relations qui se nouent entre Dieu et la nature d’une part, entre l’homme et les animaux ou les plantes d’autre part, traitant à part des problèmes posés les corps célestes.

Is it possible to speak of nature in the Old Testament?

Are we not asking the Bible to respond to a question it does not ask? In fact, we do not find a concept of nature in the Biblical corpus that is as refined and elaborate as that provided by Greek philosophy. What it has is more of an inchoate approach that orients it in the direction of a concept. If we accept these premises, we will avoid the main pitfall into which most of the reflections on the subject fall when they replace it with the concept of creation. Now, nature and creation are not interchangeable, because their semantic scope does not overlap entirely.
After outlining the specific status of nature in the Bible, this article will envision the different relations that link God and nature, on the one hand, and man, animals or plants on the other, then deal separately with the problems posed by the celestial bodies.

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