À PROPOS du premier numéro de 2014 « Repenser l’événement »

« Composer un récit des événements accomplis parmi nous... »

par Christoph THEOBALD

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À lire le prologue de l’évangile de Luc (Lc 1,1), on se convainc aisément de ce que les « événements » sont l’élément le plus propre des Écritures juives et chrétiennes et ce qui les a suscitées. Ils sont pourtant restés, des siècles durant, dans l’oubli, recouverts par la Parole ou intégrés d’emblée dans une conception du  monde qui ne connaît pas d’événements nouveaux mais des actualisations de possibilités prévues ou annoncées. Or, le XXe siècle a vu subitement émerger les événements ; et au singulier, sous la forme du lexique, plutôt luthérien, d’« événement-Parole » (Wortereignis), ou sous la forme d’« événement-Christ » (Christusereignis), de coloration plutôt catholique. Le concile Vatican II, dans la constitution Dei verbum, a pour sa part insisté sur le lien intrinsèque entre « événements et paroles », tout en réactivant le singulier patristique de l’« économie de la révélation », et non sans courir le risque que ce qui était perçu de manière nouvelle soit ici rabattu sur du déjà connu. Cinq auteurs ont accepté de relever le défi d’une réflexion contemporaine sur l’ « événement » : Ingolf U. Dalferth (Université de Zurich), Jean Greisch, Christian Jouhaud et Dinah Ribard (EHESS), Pierre Bühler (Université de Zurich), Simon Butticaz (Université de Lausanne).

 À propos des publications et prochains numéros…

 Dans les numéros 102/2 et 102/3 de cette même année, le lecteur trouvera les Actes du 24e colloque des Recherches de Science Religieuse : « Penser la différence dans la crise culturelle de l’Europe l’expérience chrétienne sollicitée ».

Le dernier numéro de l’année, 102/4, sera consacré aux « Nouvelles configurations des rapports entre philosophie et théologie ».

Nous lui signalons également que les contributions du colloque précédent, le numéro préparatoire et les Actes, sur les raisons d’être de l’Église, viennent d’être revues par leurs auteurs et regroupées dans un seul volume (Pourquoi l’Église ? La dimension ecclésiale de la foi dans l’horizon du salut, Bayard, 2014). Espérons qu’un tel ouvrage honore la césure de la pensée ecclésiologique, produite il y a cinquante ans par la constitution dogmatique sur l’Église Lumen gentium, promulguée le 21 novembre 1964.

 À propos des bulletins critiques…

 Par ailleurs, on aura constaté que le nombre des Bulletins critiques de notre revue a augmenté ces dernières années, en particulier dans les domaines de l’histoire et de la théologie systématique. Signe de la belle vitalité des recherches en science religieuse, cette augmentation a inévitablement perturbé une certaine régularité de parution. Pour éviter le désagrément et créer davantage de cohérence et de lisibilité, grâce à une parution simultanée de Bulletins bibliques, historiques et systématiques « voisins », la rédaction a décidé de passer désormais d’une parution biannuelle de chaque Bulletin à un rythme trisannuel.

Cette année également, nous accueillerons le nouveau Bulletin d’Yves Krumenacker en histoire moderne XVIe-XVIIIe (102/2) ainsi que celui d’étienne Grieu  sur la sacramentaire (no 102/4).

À propos de la vie de la revue…

 

Remercions ici tout particulièrement notre collaborateur et ami, Jean-Marc Aveline, pour tout ce que, depuis 2002, il a apporté aux Recherches de Science Religieuse, en particulier dans le domaine de la théologie des religions. Nommé évêque auxiliaire du diocèse de Marseille, il ne pourra plus participer à notre Conseil de rédaction. Il continuera à servir la théologie et l’Église d’une autre manière ; c’est en tout cas ce que nous souhaitons de tout cœur.  

Nous ne pouvons terminer ce billet sans exprimer toute notre gratitude à nos lecteurs pour leur fidélité, espérant vivement qu’ils continuent à accompagner notre recherche par leur curiosité et leurs suggestions toujours bienvenues.

À propos du nouveau site…

 Comme vous le constatez, Cher Lecteur, le site de la Revue a fait peau neuve. Plus agréable et esthétique, nous souhaitons qu’il réponde mieux à vos attentes et qu’avec le temps, il constitue un outil de recherche complet et performant.

Christoph Theobald

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