Interpréter l’humain – l’imago Dei à l’heure du numérique

par Marius DOROBANTU

Octobre-Décembre 2023 - tome 111/4

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Marius Dorobantu

Interpréter l’humain – l’Imago Dei à l’heure du numérique

Les programmes d’intelligence artificielle s’avèrent de plus en plus compétents à assumer des tâches considérées jusqu’alors comme spécifiquement humaines, telles la génération du langage et de l’art, ou la reconnaissance d’image, et sont en marche vers un niveau d’intelligence équivalant au nôtre ou le dépassant même. D’un point de vue théologique, il est à craindre que de tels développements pourraient invalider l’intuition de la spécificité humaine, impliquée dans la doctrine de l’imago Dei, et nous rendre peu remarquables et peut-être même remplaçables. Dans le présent article, je soutiens que ces inquiétudes sont injustifiées. Les évolutions technologiques représentent en réalité une opportunité d’enrichir et de ré-articuler notre anthropologie théologique en renvoyant aux vrais marqueurs de la spécificité humaine : non pas à la rationalité et à la capacité de résoudre des problèmes, mais à la relationnalité et à la vulnérabilité authentiquement personnelles. Pour une théologie de l’imago Dei, cela signifie prendre ses distances par rapport à des modèles plus anciens axés sur la substance, et se tourner vers des modèles éminemment relationnels.

Interpreting what is human – Imago Dei in the Digital Age

Artificial intelligence programs are becoming impressively competent at tasks previously regarded as typically human, such as language and art generation or image recognition, inching toward a level of intelligence that matches or even surpasses our own. From a theological perspective, there are concerns that such developments could invalidate the intuition of human distinctiveness, encapsulated in the imago Dei doctrine, rendering us unremarkable and perhaps replaceable. In this article, I argue that such concerns are unwarranted. Technological developments actually represent an opportunity to enrich and re-articulate our theological anthropology by hinting at the true markers of human distinctiveness: not rationality and problem-solving, but authentic personal relationality and vulnerabilty. For imago Dei theology, this means moving away from older substantive models, towards proposals that are eminently relational.

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