Théologie et Sciences Sociales face à la nécessité d’un « grand récit »

Frédéric-Marie Le Méhauté

Théologie et Sciences Sociales face à la nécessité d’un « grand récit »

L’auteur interroge la possibilité d’un « grand récit » à partir de l’expérience de la précarité. Il met en tension les appels actuels à un récit fondateur commun et la réalité fragmentée et souvent inaudible des plus pauvres. En explorant des formes alternatives de narration à même de porter une parole collective à partir d’expériences singulières, il suggère une ecclésiologie née de la reconnaissance mutuelle des pauvres et d’un Christ rencontré dans la déchirure. Loin d’un système clos, le récit est un lieu d’écoute, de vulnérabilité et d’espérance.

Theology and Social Sciences in the face of the necessity for a ‘grand narrative’

The author investigates the possibility of a ‘grand narrative’ on the basis of the experience of precarity. He emphasizes the tension between present-day calls for a common founding narrative and the fragmented and often unheard reality of the poorest. By exploring alternative forms of narration capable of bearing a collective discourse based on singular experiences, this process suggests an ecclesiology born of mutual recognition of the poor and of Christ encountered in this situation of disunity. Far from being a closed system, the narrative becomes a locus of listening, vulnerability and hope.

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