« Je suis celui qui est, qui était et qui vient » (Ap 1,8) La théologie systématique de Joseph Moingt à l’épreuve de l’histoire

par Christoph THEOBALD

Janvier-Mars 2022 - tome 110/1

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Christoph TheobaldChr.Theobald

« Je suis celui qui est, qui était et qui vient » (Ap 1,8)

La théologie systématique de Joseph Moingt à l’épreuve de l’histoire

L’article met en relief la succession des trois ensembles de théologie systématique de Joseph Moingt, labourant un même terrain, ce qui pose donc la question sur les raisons d’être de ces « reprises ». De nombreux éléments textuels par lesquels l’auteur entre en dialogue avec ses lecteurs permettent une réponse. Ils révèlent les évolutions de la recherche théologique d’une cinquantaine d’années qui, greffées sur les mutations de l’Église et des sociétés européennes, se cachent dans son œuvre systématique et l’exposent, en sa forme de totalité unifiée, au test par l’histoire. L’enquête commence par l’examen du « genre littéraire » bien singulier de cette dogmatique catholique dans le contexte des théologies systématiques du XXe siècle. Elle se poursuit par une analyse détaillée des dialogues « interstitiels » de l’auteur avec la recherche et ses lecteurs, s’intéressant aux deux principales mutations épistémologiques intervenues lors de ce long parcours. Elle se termine par la difficile question de la réception de cette œuvre : quelle pertinence garde-t-elle dans la conjoncture actuelle de nos sociétés européennes et de nos Églises ? Sa structuration systématique résiste-t-elle à la non transparence du « réel », à la pluralité des cultures sur notre terre et à la fragmentation de nos savoirs ? Est-elle sensible aux événements individuels et collectifs qui se produisent au sein de nos sociétés ?

‘I am the one who was, who is and who is to come’ (Ap 1,8)

Joseph Moingt’s systematic theology, standing the test of history

The article highlights the three successive ensembles of Joseph Moingt’s systematic theology, ever working in the same field, which calls forth the question of why he ‘took up’ these questions again and again. Many textual elements through which he enters into a dialogue with his readers can help us respond to this question. They point out the developments in theological research over some fifty years that, accompanying the changes in the Church and in European societies, are concealed in his systematic work and thus expose it, in its unified totality, to the test of history. This inquiry will begin by examing the quite singular ‘literary genre’ of this Catholic dogmatics in the context of 20th-century systematic theologies, then continues with a detailed analysis of the ‘interstitial’ dialogues the author carried on with research and his readers with special emphasis on the two main epistemological changes that occurred during this long journey. Finally, we shall turn to the difficult question of the reception of this work: is it still pertinent for today’s European societies and our Churches? Can its systematic structuration resist the non-transparency of the ‘real’, the plurality of cultures on our Earth and the fragmentation of our knowledge? Is it still sensitive to the individual and collective events that occur within our societies? 

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