Théologien dans un comité national d’éthique

par Olivier de DINECHIN

octobre-décembre 1994 - tome 82/4

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Les personnes appelées à faire partie d’un comité national d’éthique sont choisies à raison de leurs connaissances pratiques d’un domaine de la recherche biomédicale, ou d’un secteur particulier de la vie sociale, ou d’une tradition philosophique ou spirituelle, – le théologien entrant évidemment dans cette troisième catégorie sans être pour autant le représentant attitré d’une Église. Le bon fonctionnement du comité requiert, comme première base éthique, un apprentissage de la communication entre ces différents experts et une grande attention aux données techniques des questions à élucider. Chaque groupe d’experts aborde, en effet, les enjeux éthiques de ces questions du point de vue propre à leurs disciplines professionnelles ; cependant, à défaut d’intérêts ou de convergences idéologiques, des références communes à la dignité de la personne, aux droits de l’homme, au devoir moral, à la responsabilité, permettent de négocier des compromis prudentiels entre des valeurs opposées. Le théologien intervient dans ces débats, souvent de concert avec le philosophe, pour approfondir l’approche rationnelle des problèmes, soutenir l’irréductibilité de la personne, élargir le regard aux dimensions de l’humanité entière.

Olivier de DINECHIN. – Theologian in a national committee on ethics

Those called to participate in a national committee on ethics are cbosen on the basis of their practical knowledge in a field of biomedical researcb, or of a particular sector of social life, or of a philosophical or spiritual tradition. The theologian, wbo obviously belongs to this third category, is not necessarily a qualified representative of a Church. The smooth functioning of the committee requires, as its first ethical basis, an apprenticeship in communication between these different experts and witb great attention given to the technical aspects of the questions to be clarified. Each group of experts tackles the ethical stakes of these questions from their own professional disciplines point of view. However, in the absence of common interests or ideological convergencies, the references they share as regards human dignity, human rights, moral duty, and responsibility, permit the negociation of prudent compromises concerning contradictory values. It is at this point that theologians enter into the debate. They often work with philosophers in order to deepen a rational approach to the problems, to support the integrity of the person, and to broaden their perpective to encompass all of humanity.

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